
* Rencontre avec les pros : Profession tourneur, avec Frédéric Manzollini de Zamora productions. Demain à partir de 18h30. Entrée gratuite.
L'actualité de l'Escapade, l'espace culturel d'Hénin-Beaumont


Même ceux qui ne connaissent pas leur Serge Lama sur le bout des doigts, ont entendu au moins une fois l'un des nombreux "tubes" du chanteur. Hier, à l'espace François-Mitterrand, ils n'auraient pas été déçus par "Accordéonissi-mots", le spectacle du chanteur. Seul en scène avec un virtuose du "piano à bretelles", Serge Tomasi, l'autre Serge (Lama) égrène son histoire de faiseur de chansons qui se confond souvent avec l'histoire de la chanson française.

Une voix, un timbre reconnaissable entre mille. Les ans ne semblent pas avoir altéré ni le voile un peu rauque d'un des grands de la chanson française, ni son enthousiasme. Serge Lama reste surpris du succès de son spectacle. "Accordéonissi-mots est la suite logique du spectacle que j'avais fait à Bercy en 2003 pour fêter mes 60 ans et mes 40 ans de carrière. Mais c'est surtout et avant tout une gageure. Je voulais à la fois faire des choses qui me plaisent, mais aussi mettre au point "une petite forme" qui me permette d'aller jouer dans les petites villes... pour remercier tous ces gens qui ne m'avaient jamais vu en concert et qui m'ont été fidèles tout au long de ma carrière". Si l'on peut comprendre et concevoir les affres de la création d'un tel spectacle dont le succès n'est jamais inscrit dans le marbre, la gageure s'est vite transformé en réussite. "Initialement, cette aventure un peu incroyable d'un chanteur accompagné d'un accordéoniste était prévue pour durer quatre mois. Mais voilà, le public en a décidé autrement, puisque nous attaquons la quatrième année", lâche Serge Lama dans un sourire.
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Un document technique d'une vingtaine de pages, c'est une peu la bible du concert de Serge Lama. Tout ce que les techniciens chargés du montage de la scène, de la lumière et du son doivent connaitre et assimiler sans perdre de temps. La scène de 8m sur 8m est à peine installée et mise à niveau qu'il faut s'attaquer au montage des portiques qui recevront la soixantaine de projecteurs. Hier soir, tout ce gigantesque méccano était achevé. Mais ce soir, après le show, il faudra s'attaquer au démontage. Faire et défaire, quel drôle de métier.





Séance de dédicace fournie pour Beverly Jo Scott à l'issue du concert
Les musiciens de Revival baignent dans les trois accords/douze mesures depuis leur plus jeune âge. Ils sont un peu à l'image du Delta du Mississipi, une multitude de courants qui se rejoignent. Leur "mère nourricière" à eux, c'est le blues. Après avoir emprunté des chemins qui leur étaient propre; ils se sont retrouvés pour faire revivre la musique d'un sacré combo, Creedence Clearwater Revival. Ce groupe californien (!!) a su développer un rock aux accents bluesy, de ce blues rural qui évoque immanquablement la moiteur du bayou et les nuits fiévreuses de la Nouvelle-Orléans. Même s'ils n'avaient pas inventé le fil à couper le beurre (Tony Joe White était déjà passé par là), la bande à John Fogerty a donné ses lettres de noblesse au genre et inscrit quelques sacrés standards dans l'histoire du rock (Proud Mary, Born On The Bayou, Up Around The Bend...). Au fil des répets et des concerts, Revival a trouvé son ton pour imposer (modestement) sa griffe sur les morceaux de CCR. Ça se déguste comme un jambalaya, mais ça déménage tout autant. Et on y prend vite goût.
Changement d'ambiance avec Beverly Jo Scott. Cette native d'Alabama aurait pu tourner comme ses compatriotes de Lynyrd Skynyrd. Si ce groupe est l'auteur de l'imparable "Sweet Home Alabama", il a aussi commis des morceaux comme "Things Goin' On" où les Noirs sont accusés de "pourrir l'air que nous respirons" (They're goin ruin the air we breathe). Ambiance.





Depuis la rentrée, c'est la belle aventure que sont en train de vivre des élèves de CM1 et CM2 de l'école Bracke-Desrousseaux d'Hénin-Beaumont. Une fois par mois, Goun, leur cicérone de l'oeuvre de Brassens, vient leur rendre visite et les fait travailler sur les chansons qui formeront l'ensemble du spectacle qui sera donné le mardi 22 mai à 15h à l'Escapade. Pour Gounn, Brassens est une vieille connaissance. Ça fait plus de vingt ans qu'il trimballe ses mots et ses notes dans sa tête et sur sa guitare. Et il a toujours choisi de s'adresser aux plus jeunes. L'idée du spectacle proposée par un enseignant a donc pris corps naturellement et depuis septembre dernier tout le monde a mis la main à la pâte pour donner vie à cette belle histoire.