27 février 2008

Société de la communication, mode d'emploi

"J'avais écrit "les pensées de mademoiselle Miss" en 2004, bien avant le début de la campagne présidentielle", note Christophe Moyer. "A l'époque des premières représentations, les spectateurs me disaient que tout ça, c'était de l'anticipation...". Anticipation ? Les dialogues résonnent de manière troublante avec l'actualité médiatique "bling-bling" débridée de ces derniers temps. Au-delà du regard acéré et sans concession sur notre société, "les pensées de mademoiselle Miss" sont aussi (et surtout) la suite de "la Cellule", une description clinique et délirante d'une entreprise chargée de diriger l'opinion en lui fournissant... des opinions. Si ce rapide résumé attise votre curiosité, alors n'hésitez pas à venir voir, à partir de 19h30, "les pensées de mademoiselle Miss". C'est salutaire pour les neurones et ça prouve que l'on peut être intelligent et populaire sans être prise de tête et démago.
Pour ceux qui ne peuvent se déplacer ce soir mais qui voudraient découvrir l'univers de Christophe Moyer dans un cadre estival, il faudra mettre le cap sur Avignon où "les pensées de mademoiselle Miss" et "café équitable et décroissance au beurre" seront joués entre le 10 juillet et le 2 août. D'ici là, votre blog préféré vous en reparlera.


* Les pensées de mademoiselle Miss, ce soir à partir de 19h30. Tarifs : 10 € (plein) et 8 € (réduit)

25 février 2008

Finies les vacances !

Au boulot ! Tel pourrait être le mot d'ordre de la semaine qui débute. On commence avec le "Cabaret de Quat'sous", un spectacle qui nous emmène dans l’Allemagne de l’entre-deux guerres. Celle de la République de Weimar, de Rosa Luxemburg et de la montée du nazisme. Un pays qui vit une période troublée et dont Bertolt Brecht donne une description sans concession dans ses différentes oeuvres (l’opéra de Quat’Sous, la résistible ascension d’Arturo Ui...). Pour retrouver l'ambiance cabaret mitonnée par Frank Delorme et le Théâtre de la Mandragore, le "Cabaret de Quat' sous" sera joué dans de petites salles (salle Lalo à Beaumont) et dans des cafés (le Trocadéro - rue Elie Gruyelle - et le Yearling - boulevard Darchicourt).* Le cabaret de Quat' sous par le Théâtre de la Mandragore. Lundi 25 à 19h, salle Lalo à Beaumont ; mardi 26 à 20h, café le Yearling - boulevard Darchicourt. Tarifs : 2 € (plein), 1 € (réduit)

Mercredi, Christophe Moyer et la Compagnie Sens Ascensionnels nous propose le deuxième volet de "Tout est une question d'opinion" avec les "Pensées de mademoiselle Miss". Nous sommes toujours en 2011, dans "la Cellule", une entreprise chargée de contrôler l'opinion mondiale. Un grain de sable va enrayer cette belle mécanique d’un monde où règne la concurrence et la consommation. Trois des cinq protagonistes de la pièce précédente témoignent de l’enquête (quasi policière) lancée par la société pour comprendre ce qu’il s’est passé. Ils nous font part de leurs doutes, de leurs sentiments et de leurs angoisses dans ce monde en perpétuelle « guerre économique ». Un beau point d’interrogation sur notre futur.
Et aussi notre présent...

* Les pensées de mademoiselle Miss. Mercredi 27 à 19h30. Tarifs : 10 € (plein) et 8 € (réduit)

Vendredi, place à la musique avec l'ouverture de la 9ème édition du festival des Enchanteurs, organisé par Droit de Cité. C'est à Edwin que va échoir le redoutable honneur d'ouvrir le bal avec son rock aux influences springsteeniennes assumées et sa voix de chat éraillée. Une belle préface pour Da Silva qui continue de faire tourner son nouvel album toujours aussi intimiste "De beaux jours à venir".

* Edwin/Da Silva. Vendredi 29 à 20h30. Tarifs : 15 € (plein), 12 € (réduit), 10 € (adhérent, groupe).

Dimanche, on finit la semaine sous le signe du rire avec Patrik Cottet-Moine. Ce grand échalas dégingandé aura tôt fait de vous emmener dans un univers délirant, un hommage grandeur nature et en temps réel aux Tex Avery et autres Chuck Jones, les grands maîtres du cartoon. La chasse au moustique au fer à repasser ou le voyage d’un Pierrot cosmonaute parti chercher (vraiment !) la lune pour sa Colombine vous transporteront dans le monde hilarant, extravagant mais plein de finesse et de sensibilité d’un artiste hors norme. Un spectacle à consommer sans modération !* Patrik Cottet-Moine. Samedi 2 mars à 17h. Tarifs : 10 € (plein), 8 € (réduit), 7 € (adhérent, groupe)

Une semaine en images



Lundi : Anne Roumanoff fait une halte à l'Espace Mitterrand avec son spectacle "Anne a 20 ans". Près de 1300 personnes sont là pour lui dire que quand on aime, on a toujours vingt ans.

Mardi : Le bar de l'Escapade est transformé en studio de radio. Julien Wzorek, le "ch'ti baladeur" de France Bleu Nord, est venu humer l'air culturel héninois. A cinq reprises dans la journée, le sémillant journaliste-animateur interviewe ceux qui font la culture dans notre ville. Et l'Escapade n'est évidemment pas oubliée.
Pendant la semaine : Les stages de hip-hop, MAO, slam et vidéo continuent de faire le plein. Un autre atelier s'ouvre avec Christophe Moyer, l'auteur de "la Cellule" et des "Pensées de mademoiselle Miss". Ou comment apprendre à vaincre l'angoisse de la page blanche.

19 février 2008

Regardez, c'est de la radio !

La vie culturelle à Hénin-Beaumont, aujourd'hui ça se passe aussi sur la radio. Et plus précisément sur les ondes de France Bleu Nord (94,7 en FM). Depuis ce matin, Julien Wzorek joue au Ch'ti baladeur à l'Escapade en recevant tous les acteurs de la culture de la ville. C'est Pascal Béclin, le programmateur musical qui a essuyé les plâtres avec son bagout habituel. Après la pause déjeuner, à 14h10, 15h10 et 16h10, vous pourrez continuer à découvrir des facettes souvent peu connues d'Hénin-Beaumont. Comme on dit de l'autre côté du Channel : "Stay in tune!"


Julien Wzorek promène son micro dans la ville.

11 février 2008

Des ateliers tous azimuts

Les vacances sont souvent synonyme de farniente. Souvent mais pas toujours. A l'Escapade, on est partisan des vacances qui titillent les neurones et l'imagination, et pourquoi pas qui "font bouger ton corps". Revue de détails des différents propositions :
* Ça vous dit de faire le clown ? Vous avez rendez-vous avec Jacques Motte, du théâtre du Prato pour un stage de clowneries qui s'adresse aux gens de 15 ans et plus.
Le stage se déroulera du jeudi 14 au mercredi 20, de 18h30 à 20h30.
* Amateurs de hip-hop, c'est ici que ça se passe. Tout se fera en rythme avec Farid'O jusqu'au 15, tous les jours de 10h à 12h.
* Pour voir la vie en 25 images/seconde, l'atelier vidéo avec Maxime de Tim Labo. C'est à partir de 12 ans, du 13 au 15 - de 10h à 12h - et du 20 au 22 - de 14h à 16h.
* Laissons vagabonder les mots avec l'atelier slam jusqu'au 15, de 10h à 12h.
* Adieu l'angoisse de la page blanche. Christophe Moyer, l'auteur de "la Cellule" et "les pensées de mademoiselle Miss" animera un atelier d'écriture en quatre modules de trois heures du 19 au 22, de 15h30 à 18h30.
Combien ça coûte ? 10 € d'adhésion à l'Escapade et 10 € par stage. A ce prix là pourquoi ce priver ?
Vous souhaitez des renseignements complémentaires. N'hésitez pas à appeler l'Escapade au 03 21 20 06 48

08 février 2008

Brassens on the rocks !

Sacré Georges ! Plus d'un quart de siècle après sa disparition, ses enfants spirituels (et dieu sait s'ils sont nombreux) continuent de puiser dans la fécondité de son répertoire en y apportant leur patte personnelle. Le Théâtre en flammes fait partie des cadors de la catégorie et ils l'ont démontré hier soir à la Belle Anglaise. Leur truc à eux, c'est un Brassens sous Guinness avec une dose de jazz manouche par la grâce d'un violon aérien.
Georges Nounou, Didier Franco et Danièle Temstet ont chauffé à blanc l'ambiance du bar de la place Wagon avec des chansons connues de tous mais revisitées avec bonheur et une chaleur propre aux pubs du fin fond de l'Irlande. Ça sentait la bière brune mais aussi les tapas. C'était un peu le mariage du Connemarra et de l'Andalousie rendu possible par la grâce des chansons du grand Georges. En prime, le Théâtre en flammes a offert au public une brassée de chansons peu connues de Brassens qui sont venues agréablement agrémentées les grands classiques repris en choeur par un public enthousiaste. C'est le genre de soirée qui vous réchauffe mieux qu'une bonne flambée au coeur de l'hiver. Et en matière de flambée, le Théâtre en flammes est un spécialiste du genre !
Brassens, c'est du rock,
du charme,
et du swing.

C'est la fiesta sous le regard complice de Coluche.

07 février 2008

La vie, la vraie ?

« On ne croit que ce que l’on voit », dit un adage populaire. Peut-on en être encore si sûr aujourd’hui ? L’image virtuelle, manipulée, transformée est devenue commune. Comment, dans ce cas-là, ne pas être tenter de « ne pas en croire ses yeux »? Mettant en scène l’opposition du réel et du virtuel, Dominique Surmais poursuit un travail d’association du théâtre et de la vidéo commencé avec « Les Belles Confidences ». Mais ici, il n’est plus question de témoignages. Les images sont celles des protagonistes de la pièce. Des images / portraits qui, à l’instar du « procès » de Kafka, sont autant d’accusateurs...
Bienvenue dans le futur ?


* "La vie version 2", vendredi 8 et samedi 9 à 20h30. Tarifs : 10 € (plein), 8 € (réduit), 7 € (adhérent, groupes)

05 février 2008

Quand Brassens se met au vert...

Irlandais, ça donne un sacré mélange des genres. Un exercice que le Théâtre en Flammes semble affectionner, passant avec bonheur d'un spectacle pour enfants à une interprétation gentiment irrévérencieuse des standards du grand Georges. Le swing un peu placide du Sétois va prendre un sacré coup de vitamines, jeudi soir à partir de 20h30 à la Belle Anglaise. "Le gorille" ou "l'Auvergnat" à la sauce folk-rock irlandais mâtiné d'une pincée de blues-rock-manouche, ça vaut le déplacement !

* Brassens l'Irlandais, jeudi 7 à 20h30 à la Belle Anglaise. Tarifs : 2 euros (plein) et 1 euro (réduit).

Petit poisson deviendra grand ?

Certainement. Mais pour cela, il devra se livrer à un voyage initiatique peu commun intitulé "Ô Mama ô". Normal, me direz-vous puisque le poisson en question est un petit poisson-savon qui saisira une bulle pour s'échapper du morne univers de la baignoire. A lui, les grands espaces et l'aventure au coin du ruisseau... Qui se terminera sur une plage où le peiuti poisson-savon sera déposé nonchalamment par une vague.
Le Théâtre en Flammes raconte une belle histoire pleine de poésie et de chansons pour les tout-petits mais qui ravira aussi les grands enfants que nous sommes tous au fond de nous-mêmes.
Ce spectacle est présenté dans le cadre du festival "Tiot loupiot" initié par Droit de Cité.

* Ô Mama ô. Mardi 5 et mercredi 6 à 15h, jeudi 7 à 10h et 15h. Tarifs : 8 euros (plein), 6 euros (réduit), 5 euros (adhérent, groupe).

01 février 2008

La Cellule : Une vision du futur...

Bienvenue dans un monde où "le droit de travailler est soumis au devoir de consommer". Dans un monde où "la Cellule" se charge de sonder et de conditionner l'opinion publique pour "la Direction". Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si un des membres de "la Cellule" n'avait transmis des fichiers aux "terroristes" (des gens qui souhaitent vivre normalement). La taupe ne sera pas celle que l'on croyait et des poules avec des dents vont semer une sacré zizanie dans ce monde un peu trop parfait.
Difficile de ne pas songer à George Orwell dans ce texte de Christophe Moyer, qu'il a aussi mis en scène. Mais d'un thème dur et angoissant, l'auteur a réussi à en tirer une farce dramatique avec des moments franchement décalés et hilarants. Et nous offre, en prime, un regard sans aménité sur notre quotidien et sur ce que certains voudraient en faire. Une oeuvre salutaire que l'on pourra compléter avec "les pensées de Mademoiselle Miss", le mercredi 27 février à 19h30.