Le vaudeville résiste à l'épreuve du temps. La représentation héninoise de "la Cagnotte" par le Théâtre régional des Pays de Loire, hier soir, en a été une belle démonstration.
Les commentaires à la sortie d'un spectacle sont souvent le meilleur baromètre de satisfaction du public. Hier soir, "la Cagnotte" avait visiblement ravi son monde. Au vu de la prestation de la troupe du Théâtre régional des Pays de Loire, cela n'est que justice. Patrick Pelloquet et ses acolytes ont su rendre avec finesse le portrait de la bourgeoisie provinciale de la fin du XIXe siècle brossé par l'un des meilleurs observateurs de ses contemporains, Eugène Labiche. Les aventures et les déboires d'une troupe de provinciaux de la Ferté-sous-Jouarre (enfin tout est relatif, nous sommes à 65 kms de Paris...) sont rythmés durant les cinq actes par des changements de décor qui sont partie intégrante de la pièce.
Les intermèdes musicaux, qui sont dans l'oeuvre originale, ont pour leur part subi une sacrée cure de jouvence. On se balade des "Fabulous Trobadors" à un boogie-blues qui fait office de déposition dans un commissariat. Surprenant et hilarant. Ces contrepoints on ne peut plus actuels, une mise en scène nerveuse et inspirée redonnent une nouvelle jeunesse à une oeuvre-phare d'un genre théâtral souvent considéré comme suranné, vieillot. Tout cela était drôle, enlevé et incroyablement moderne. C'est aussi la marque des grands que de ne pas subir les outrages du temps. Le TRPL nous en a donné une belle preuve.
11 février 2007
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