26 mars 2008

Didier Super : "Je ne suis pas snob !"

"Bonjour, je m'appelle Didier Super et je suis une grande vedette". Sous ses airs improbables de beauf intégral (qui l'assume sans complexe), Didier Super n'aime rien tant que de faire des déclarations à l'emporte-pièce pleines de vérité. Et au risque de froisser certaines susceptibilités, le bonhomme est une vedette. Faites un tour sur la Toile et les très populaires Youtube et Daily Motion et vous aurez l'occasion de le voir dans le tubesque "On va tous crever" tourné dans des lieux hautement symboliques tels que le tunnel de l'Alma (Oh ! Diana), l'Hôtel Dieu ou encore le cimetière de Montmartre, devant la tombe (que dis-je, le mausolée !) de Dalida. Attention, c'est de l'humour décapant qui prouve que l'on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui. Si vous voulez savoir à quoi ça ressemble, venez découvrir le nouveau Didier Super, vendredi soir à l'Escapade. Il voyage en solitaire

Après une tournée triomphale, forcément triomphale pour son second CD "Vaut mieux en rire que de s'en foutre 2", Didier revient sur les planches... mais seul. Exit les musiciens (combien ça coûte?), place à l'homme, sa guitare et son sens particulier de la poésie. Pour bien marquer la différence avec le spectacle précédent, Didier se produit dans des salles assises. "En fait, c'est la même chose qu'avant, mais ce n'est plus le même spectacle... Il y a des nouvelles chansons, il n'y a d'ailleurs même que ça". Et tout ça sans nouveau disque? "Le disque, c'est comme le t-shirt, c'est accessoire. Mais ça peut être très utile quand tu veux claquer vingt euros". Car qu'on se le dise, le bougre est un adepte du Net. "Avec Internet, tu es plus proche du réel, tu connais les attentes du public, de ton public".
A force d'écumer les salles et la Toile, Didier Super s'est fait un nom... qui a suscité intérêt, convoitise puis reconnaissance. "Et oui, monsieur, je suis un artiste Universal", lâche-t-il avec un brin de condescendance. "Mais comme je leur ai dit lorsque nous nous sommes rencontrés : je ne vous ai pas choisi... Et eux non plus d'ailleurs. En fait, mon petit label V2 a été racheté par Polydor qui fait partie de la nébuleuse Universal". A quoi ça tient d'être un petit rouage (ou un gros grain de sable?) d'une multinationale...
Mais pas de quoi attraper la grosse tête. "Je ne suis pas snob. Je fais juste un très grand spectacle. Enfin, je sais pas vraiment... Y'en a qui le disent". On a hâte de vérifier ça vendredi soir...
* Didier Super, vendredi 28 mars à partir de 20h30. Tarifs : 10€ (plein), 8€ (réduit), 7€ (adhérent, groupe). Attention : pas de première partie !

25 mars 2008

Quand la tortue sort de sa coquille...

Et part à l'aventure, elle se retrouve confrontée à de nouvelles têtes, à d'autres cultures et elle ne s'en porte pas plus mal. Tel pourrait être le résumé lapidaire de "Carapace", une création du Théâtre des mots qui enchante les petits mais aussi les plus grands par la magie du verbe et d'une musique omniprésente et éclectique en diable. N'hésitez pas à profiter des trois dernières représentations.




* Carapace : Mardi 25 mars à 15h (scolaires), mercredi 26 à 15h, jeudi 27 à 10h et 15h (scolaires). Tarifs : 8 € (plein), 6 € (réduit), 5 € (adhérent, groupes)
« Qui va lentement, va loin ». À l’abri de sa carapace, la tortue sait parfaitement mettre en pratique cet adage. Dans une Afrique débridée (on y danse le tango !), la tortue se réveille et part à la recherche d’eau pour étancher sa soif. Elle va vivre des rencontres, des aventures qui vont, parfois, la faire sortir de sa carapace. Et l’obliger à se battre pour le vent. Écrit par Alain Chambost, ce conte prend toute sa dimension scénique avec la musique de Jean-Christophe Kibler qui respire à l’unisson du rythme de la parole. Les 6 / 8 ans seront transportés par cet hymne aux différences.

* Carapace : Mardi 25 mars à 15h (scolaires), mercredi 26 à 15h, jeudi 27 à 10h et 15h (scolaires). Tarifs : 8 € (plein), 6 € (réduit), 5 € (adhérent, groupes)

21 mars 2008

Du hip-hop autobiographique

Au fil des ans et des pas de danse, Farid Ounchiouene continue à tracer son sillon au fil de créations qui sont souvent un miroir de son existence. Avec "Pays de malheur!", le chorégraphe prend un nouveau chemin et s'associe à Martine Delannoy des Belles Lurettes pour aborder une nouvelle vision du spectacle vivant. Chorégraphie autobiographique sur fond de poésie critique et revendicative, "Pays de malheur!" mêle habilement genres et disciplines pour susciter émotion et réflexion du spectateur. Le jeu des corps mis en scène par Farid renforce le poids des mots de Martine. Ici, pas de long discours, juste une vision sans concession de la vie d'un être confronté à un système aveugle. C'est fort, émouvant et juste.


* Pays de malheur! Création de Farid'O. Samedi 22 mars à 20h30. Tarifs : 10€ (plein), 8€ (réduit), 7€ (groupe, adhérent).

20 mars 2008

Ça bruisse de mille bruits...

Ce n'est parce qu'il n'y a pas de spectacle que l'Escapade hiberne. Petite revue de détails.
Le réseau R.A.O.U.L tient, aujourd'hui, son assemblée générale à l'Escapade. Les responsables des cafés musique et des structures d'accompagnement (Droit de cité, Rif...) phosphorent sur le devenir de la musique vivante dans la région. Et ce n'est pas tout rose.

"L'enterrement de Tonton Nestor" est une belle occasion d'assister à un beau mélange de genres. Prenez une bonne dose de Brassens, ajoutez-y une bonne once de Bretch, faites mitonner le tout par Frank Delorme et le Théâtre de la Mandragore et vous obtenez un tour de chant théâtral qui met dans le grand bain du spectacle, amateurs et professionnels. Tout ce petit monde a dernièrement rôdé la machine dans des cafés héninois avant l'unique représentation le samedi 26 avril à l'Escapade. Tarifs : 10€ (plein), 8€ (réduit), 7€ (groupe, adhérent).
Pour la journée internationale de la femme et le premier tour des élections municipales, l'Escapade fait une fleur aux électrices héninoises en leur offrant leur place pour "Récits de lit/récits de bain", deux pièces créées par la compagnie Hors cadre où les mots racontent la vie, l'amour, la vieillesse, la mort. « Si tu ne viens pas à John Mitone, John Mitone viendra à toi ! ». Ce grand voyageur de l’univers théâtral aime le public. Il l’aime tellement qu’il a décidé d’emmener sa petite troupe à la rencontre de la population. Dans une roulotte transformée en salon-scène, il convie les habitants des quartiers, des cités à venir partager une vision dépoussiérée de
poètes du XIXème siècle : Rimbaud, Verlaine, Baudelaire...
La première étape s'est déroulée à la maison de quartier Maurice Thorez, la suite des pérégrinations de John Mitone et de ses compères aura lieu au mois de mai à Kennedy, au Bord des Eaux et à la ZAC.

La fin de semaine sera chargée avec "les vendredis du conte" et les "animaux blancs" (voir post du 21 novembre 2007) à la salle de danse. Du côté de la salle de spectacle, Farid'O présentera sa nouvelle création faite en association avec Martine Delannoy des Belles Lurettes.
Ce sera vendredi à 15h et samedi à 20h30. Tarifs : 10€ (plein), 8€ (réduit), 7€ (groupe, adhérent).

11 mars 2008

Vive la guerre... des boutons !

Si vous vous sentez morose, si vous êtes à la recherche de votre âme d'enfant, ce soir, il n'y a qu'une seule adresse : l'Escapade. La compagnie Attention fragile s'est attaqué à un grand classique de la littérature française, fabuleux pamphlet contre la bêtise humaine, "la guerre des boutons". Le texte de Louis Pergaud prend ici une cure de jouvence (mais en a-t-il besoin?) et fait rire petits et grands. Et si Petit Gibus est absent (certainement pour cause d'école buissonnière...), l'esprit insolent du bouquin et du film garde toute sa fraîcheur dans cette adaptation théâtrale iconoclaste et déroutante. C'est à voir !
*La guerre des boutons par la compagnie Attention fragile. Ce soir à 19h30. Tarifs : 8 € (plein), 6 € (réduit).




05 mars 2008

Ça s'est passé, ça se passera...

Samedi : C'est le lancement de l'opération "Vivre les livres". Pour le coup, l'Escapade, la compagnie BVZK et la Médiathèque mettent les petits plats dans les grands et c'est Fanny Ardant qui donne le coup d'envoi de l'opération. De quoi vous donner du goût pour la lecture.
Dimanche : On a tous une image un peu surannée du mime. Le spectacle de Patrik Cottet-Moine vient à point nommer dépoussiérer le genre. Il faut dire que son physique longiligne et élastique lui permet bien des extravagances. Ajoutez à cela un humour qui puise chez Rowan Atkinson (aka Mr Bean) ou Chuck Jones (l'ineffable créateur du Coyote des cartoons) saupoudré d'un soupçon de poésie et vous obtenez un show d'une heure et demie mené à un train d'enfer et hautement jubilatoire.
Mardi : Une échappée vers un monde magique et merveilleux où la musique est omniprésente, c'est « Everglade ». Dans une clairière parsemée de champignons oranges, où trône un piano noir, quatre curieux personnages vont emmener les spectateurs à l’orée de celle-ci, vers ce monde mystérieux qu’est la forêt environnante. Chant, danse et musique se combinent, s'interpellent pour créer un univers déroutant et pourtant familier. Rafraîchissant à l'approche du printemps.
Jeudi : C’est une invitation au voyage un peu particulière à laquelle nous convie Emmanuelle Huart. Une promenade qui commence sur les 88 touches du clavier d’un piano et se poursuit sur les notes de grandes oeuvres classiques que cette virtuose connaît... Sur le bout des doigts. Loin d’être une « bête à concours » maîtrisant son instrument, Emmanuelle Huart veut avant tout partager et faire partager sa passion de la musique. Avant chaque interprétation, Emmanuelle Huart prend le temps d’expliquer au public l’histoire et la signification de chaque pièce. Rien de tel pour comprendre et apprécier une musique souvent décrite, à tort, comme hermétique et renfermée sur elle-même. Un zeste de pédagogie pour appréhender Mozart, Beethoven, Haendel, et vous voilà plongé dans le grand bain de la musique classique et de ses délices infinis.
* Emmanuelle Huart : 6 mars à 20h30. Tarifs : 10 € (plein), 8 € (réduit)
Samedi et dimanche : C’est à un périple dans l’intimité que nous convie la Compagnie Hors Cadre. Marielle Rémy et Guillaume Servely ont unis leurs corps, leurs coeurs et leurs plumes pour dévoiler, dans « Récits de Lit », l’intime du couple avec le lit pour compagnon, confident, acteur de leur histoire. Une sorte de « Monologues du Vagin » à deux, où les mots racontent la vie, l’amour, la vieillesse et la mort. Le lendemain, suite de cette plongée dans l’intime avec « Récits de Bain ».
Changement de décor et de propos pour « Récits de Bain ». Exit l’homme et le lit, place à la baignoire. Elles ne sont donc plus que deux, une baignoire et elle, la femme qui, depuis trois jours, « fait le bigorneau dans l’eau de ses souvenirs ». Elle parle d’amour, de ces hommes soleils à qui elle s’offre, elle la femme tournesol. C’est une plongée renversante dans l’intimité d’une femme qui se dévoile à tous sans pudeur et sans fard.

* Samedi 8 mars à 20h30 (récits de lit), dimanche 9 mars à 15h (récits de bain). Tarifs : 10 € (plein), 8 € (réduit), 7 € (adhérent, groupes). Pass à 12 € pour les deux spectacles.