21 novembre 2007

A la découverte "d'une île bordée de terre"

Saviez-vous qu'au 19ème siècle, le Paraguay était la grande puissance du continent sud-américain et que ce pays perdit 90% de sa population masculine dans la guerre de la Triple Alliance qui l'opposa, de 1865 à 1870, à l'Argentine, au Brésil et à l'Uruguay? Que ce pays sans débouché maritime de plus de 6 millions d'habitants compte deux langues officielles dont le guarani? Voilà, entre autres, ce qu'a expliquée Magali Sequara, titulaire d'une maîtrise en littérature et paraguayenne d'origine, samedi après-midi, lors d'une conférence à la Médiathèque. Une mise en bouche pour une représentation des "animaux blancs", un conte de Josefina Plà qui s'est déroulée dans un cadre inhabituel, celui de la Belle Anglaise.
Là, changement d'ambiance. Tel un félin, Joan Bellviure, le comédien de la compagnie l'Embardée tourne en rond en relisant son texte. Mais dès le début de la lecture, tout semble aller de travers. Joan s'exprime en espagnol, au plus grand désarroi et à la plus grande perplexité de la majorité de l'auditoire. Il s'en amuse : "Je ne parle pas assez fort?" puis débute la lecture en français. Mais le terme de lecture n'est peut-être pas le plus approprié tant Joan Bellviure se permet des digressions marquées du sceau d'un humour pince-sans-rire déconcertant et hilarant. Pour se remettre de ses émotions le public peut apprécier l'interprétation de classiques de la chanson paragayuenne par Wladimir Beltran. Ce "foutoir organisé" est en fait une redoutable mécanique qui emmène le spectateur du rire à l'émerveillement en passant par l'émotion. Pour tous ceux qui auraient raté ce grand moment, rendze-vous les 3 et 4 avril à l'Escapade pour de nouvelles représentations des "animaux blancs".

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