Franchement, on y croit pas. Ou il y a eu erreur dans la distribution. Car le baron de Münchhausen porte bien mal son nom. C'est Marius qu'il aurait dû s'appeler. Ou à la rigueur Escartefigue. De ces noms qui rendent toutes les outrances verbales vraisemblables. Parce que Karl Friedrich Hiéronymus, peuchère... Ça le fait vraiment pas.
Bon, soyons honnêtes. Les jeunes spectateurs présents à l'unique représentation des "Aventures extraordinaires du Baron de Münchhausen" n'en avaient cure de ces considérations géographiques. Ils se sont poilés, bidonnés, marrés. Enfin, pas tout le temps. Alors que Karl Machin (vous nous permettrez ce raccourci familier) se retrouve aux enfers avec Héphaïstos (Vulcain pour les non hellénistes), un gamin dit à son voisin : "Ça fout les jetons". Une peur vite dissipée quand le baron s'éprend de Vénus, la dulcinée de Vulcain, et que les tourtereaux s'envolent vers... le septième ciel. Ce qui lui vaudra une expulsion musclée de la demeure du dieu.
Mais que ce soit cette aventure dans les entrailles de la terre; avec le peuple de la Lune ou encore dans l'Orient mystérieux et cruel (Ah, la chanson d'Abdul le Pacha qui rêve de devenir bourreau), les enfants (et leurs professeurs) se laissent volontiers emporter par la magie du récit et l'interprétation clownesque de la compagnie Joker. Et d'ailleurs, y croire ou pas, est-ce bien là la question ? Comme le dit Karl Friedrich Hiéronymus, ci-devant baron de Münchhausen : "Cette histoire peut vous paraître étrange mais ayez la courtoisie de croire en la parole d'un gentilhomme". Peut-on décemment lui donner tort ?
27 mars 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire