

Mais le one-man-show muet du jongleur prouve que, parfois, les mots ne sont pas utiles pour connaitre et comprendre l'autre. Quelques objets usuels , un corps (sombre) qui se meut dans l'espace (blanc) et la magie opère. Dans son numéro final, Vincent de Lavenère transforme ses balles de jongleur en un véritable feu d'artifice. Dans un crescendo continu, le nombre de balles augmente à chaque salve et l'artiste achève son tour avec huit balles dont plusieurs finissent leur trajectoire sur le sol et non dans les mains du lanceur. Véritable maladresse ou manoeuvre délibérée? Alors que le spectacle semble fini, Vincent de Lavenère prend la parole, à la surprise du public : "La jonglerie, c'est comme une balade en montagne. Soit on s'arrête avant, soit on y va. Alors, on s'arrête ou on y va?" Les huit balles repartent dans les airs et après plusieurs élégantes arabesques atterrissent toutes dans les mains du jongleur. Laotien, Béarnais ou Chti, peu importe, son défi à la pesanteur emporte l'adhésion des spectateurs. La performance a aboli les barrières et les frontières mais aussi fait découvrir des cultures différentes. C'est beau le cirque.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire