Samedi soir, Yannick Duriez (alias Matwo), Maxime Merchez et Eric Leclercq sont venus à l'Escapade pour assiter à la dernière représentation de "Bashir Lazhar". Rencontre avec trois spectateurs pas comme les autres.
Au sous-sol de l'Escapade, neuf toiles ornent les murs de la grande salle. Neuf toiles aux couleurs dures, aux traits acérés; âpres et violentes. Le résultat du travail de Maxime Merchez, Yannick Duriez et Eric Leclercq qui leur avait été commandé par la Compagnie lors de la création de la pièce. Cette démarche inhabituelle fait partie d'une conception globale d'une pièce qui fait réfléchir. Les oeuvres des trois graffeurs viennent s'ajouter au reportage photographique réalisé par Patrick Devresse.Eric Leclercq
Yannick, Maxime et Eric délivrent des oeuvres fortes, dérangeantes. La violence est omniprésente dans les neuf toiles, tant il est vrai que "Bashir Lazhar" est une pièce montrant sans fard la dureté de la société.
Samedi soir, nos trois gaffeurs on été emballé par la représentation et le jeu de Saverio Maligno. Mais leur regard sur les toiles a changé. "Tout compte fait, j'aurais préféré voir la pièce avant", souligne Yannick - un avis partagé par ses deux collègues. "Je pense qu'on aurait mieux capté l'essence du texte". Et Maxime d'ajouter : "Moi, j'aurais été beaucoup plus sensible à l'ambiance qui se dégage de la mise en scène. Et j'aurais travaillé différemment".
Malgré ses regrets, les toiles n'ont rien perdu de leur force et de leur pertinence. C'est peut-être ça, la marque d'une vraie sensibilité artistique.
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