Hétéroclite, de 7 à 77 ans. C'est l'image qu'avait le public de l'Escapade pour la soirée blues qui ouvrait le bal des dates "musique" de 2009. Preuve qu'on est loin de l'esprit de chapelle qui règne dans certains courants musicaux. Histoire de donner le ton, The Electric Church a ouvert la soirée avec un set "classique". Ce groupe originaire de Cambrai oeuvre dans un blues quasi minimaliste, épuré, une impression renforcée par la formule du trio guitare/basse/batterie qui a fait ses preuves depuis des lustres. Une mise en jambes sympathique mais qui manquait parfois un peu d'énergie au regard de la tornade Schofield.
Ce mec a tout pour lui. Non content d'avoir une belle gueule, Matt Schofield n'est pas manchot avec une guitare. Et en plus, il chante... Et même bien. D'une voix chaude et un peu éraillée qui n'est pas sans rappeler celle de Stevie Windwood, le charismatique leader du Spencer Davis Group et de Traffic. Côté six-cordes, les références à Stevie Ray Vaughan sont évidentes. Mais les grands anciens que sont BB King et Albert Collins ne sont pas oubliés. Le résultat donne un blues aux accents funky et dansant renforcé par une section rythmique inédite à base de batterie et... d'orgue ! Cette formule peu courante cessera bientôt d'exister pour Matt qui va revenir au classique basse/batterie/guitare agrémenté toujours d'une pointe d'orgue. On ne se refait pas.
De toutes ces arguties techniques, le public s'en battait l'oeil. Il était là pour avoir sa dose de blues, et il l'a eu. Un show dense, coloré, chaleureux à l'image du dernier opus de Matt "Ear To The Ground". Jetez-y une oreille, vous ne serez pas déçu.
En février, changement de registre radical avec Kent et une incursion dans le concept-album. L'interview arrive...
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